Le solstice d’hiver est le 21 décembre, cette date marque la première journée de l’hiver, la nuit la plus longue de l’année, par conséquent la naissance d’un nouveau soleil qui illuminera la terre pour la prochaine année. Cette célébration souligne la naissance de plusieurs déités, notamment Dionysos dieu du vin et des libations et Attis ou Atys dieu de la fertilité. Sur le plan du Christianisme cette date correspond à la naissance du Christ. Le solstice d’hiver marque l’ouverture d’une période longue de douze jours, Douzaine, qui donne lieu à des moments de recueillement, de prières et de fêtes religieuses et profanes. De prime abord donc l’arrivée du solstice d’hiver indiquait la naissance d’un nouveau cycle, les jours rallongent et le soleil remonte plus haut dans le ciel et réchauffe la terre. Il faut souligner que c’est une période ou personne ne travaillait aux champs, (la végétation et la terre se repose durant l’hiver) et le travail à la ferme tournait au ralenti, les gens et les bêtes se repliaient dans la maison. C’est ce jour là que le gui de chêne est cueilli, (plante sacrée des druides dans les pays occidentaux).Il semble que cette tradition prit naissance dans la Grèce ancienne ou le gui représentait les organes génitaux de Zeus et les fleurs blanches les gouttes de sperme du grand dieu. Le gui ne pousse que sur le chêne, arbre dédié à Zeus. Cet arbre et toujours respecté en Grèce parce qu’il n’attire pas la foudre. Il indique en particulier, force, puissance, solidité, longévité et hauteur, le gui en se nourrissant de sa sève prend toute l’énergie de l’arbre. Après sa cueillette il est suspendu dans la maison pour une année, c’est le maître de maison qui le suspend dans la pièce principale de la maison. C’est le symbole de l’immortalité de la puissance et de la fécondité du maître.
La coutume veut que le jour du solstice d’hiver on échange en cadeau des pommes, considérées comme fruit de l’immortalité, donc sacrées, et tous les mets qui en contiennent sont les bienvenus. Les biscuits, secs, sont partie intégrante des festivités car le sucre était très rare, cher et le miel difficile à récolter, ils avaient la forme de soleil, de lune et d’étoiles ou de… petits cochons. (Des biscuits secs ont été retrouvés dans plusieurs sites archéologiques lors de fouilles).
Dans certaines régions rurales de la Grèce du nord la tradition de fêter le solstice d’hiver perdure et donne lieu à l’abatage du cochon, c’est une journée de réjouissances rituelles, religieuses et profanes, les extravagances sont permises et même encouragées, le prêtre est toujours convié et béni le cochon avant le sacrifice. Tout cela donne un succulent mélange du sacré et du profane qui donne un sens bien particulier à ses fêtes de fin d’année. Elles réunissent la famille, et la convivialité est grande dans les villages ou se déroulent de grands banquets sur les places ou près des rivières.
Quant à la tradition de décorer des conifères elle viendrait de l’époque matriarcale ou les prêtresses suspendaient des offrandes aux dieux, des pommes ainsi que des représentations de la lune, du soleil et des étoiles aux branches des pins près de leurs sanctuaires.
Interressant et surprenant surtout ce passage me trouble: "le gui représentait les organes génitaux de Zeus "
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