Vous vouliez un petit compte rendu. Le voici !
Jour 1 Vendredi soir le réveil avait été calé sur 4H30. Afin de ne pas avoir de problème avec la police des polices (Patricia, ma femme) elle est repartie sur le Mans et je suis donc seul ce week end pour ma première compétition de pêche aux bars en Kayak (la très renommée Sailtica). Cette compétition unique en son genre attire les foules du monde entier puisqu’il y a même une équipe bateau qui s’appelle les américains (le score final ne leur fera pas honneur, mais ayant la double nationalité franco –américaine peut être que l’année prochaine ils auront intérêts à me prendre à leur bord…). 4H30- 5H00 petit déjeuner, attelage de la remorque avec le kayak puis route de Saint Marc à Pornichet (le trajet est cours). Il fait toujours nuit lorsque j’arrive au port et je trouve une place pour me garer près de la rampe de mise à l’eau sous un éclairage qui me permettra de préparer mon matériel tranquillement. 5H30, ça y est le kayakHobie Révolution 13 Zorkita est prêt, ma canne Mégabass destroyer f2 en arme principale avec un leurre Black Minnow kaki 70 mm 6 gr sur mon porte canne à gauche (je suis gaucher), ma Pezon Gunki avec un leurre Nitroshad 90mm 7 gr en arme de secours sur le porte canne à l’arrière droit, l’épuisette dans le porte canne arrière gauche. Les conditions météo sont moyennes avec du vent donc du clapot en perspective je décide donc de mettre ma combinaison sèche au-dessus de ma tenue d’été comme cela je suis tranquille pour le matin et si il fait chaud cet après-midi je pourrais enlever une couche. Je vous arriver les premiers livreurs, le camion poubelle… sur je me suis trompé de jour il n’y a pas un chat dehors… J’attends 1 h avant d’entendre les premiers éclats de voix des participants qui émergent des bateaux amarrés en face de la cale. Bon c’est le bon jour, Régis (épervier) arrive avec l’exocet un Hobie Pro Angler, navire amiral armé pour le transport de troupes (désolé pour l’image Frédérique…) et est moyennement surpris de me voir déjà prêt car il commence à avoir l’habitude. Pour zorkita, l’heure c’est 1 heure en avance…Ensuite arrive les locaux de l’étape, Dream Team Brièronne avec Jean Marc habitant Pornichet dont la monture est un kayak ponté et qui connait chaque cailloux depuis des années, Didier est équipé d’un Hobie Adventure (monté comme une armoire à glace et avec un tel kayak, c’est lui qui est le mieux préparé pour faire de la distance) et Thierry que je ne connaissais pas a un kayak sit on top comme les hobie mais sans pédale. Son kayak est très lourd et c’est lui qui va avoir le plus de mérite à avoir participé à cet évènement avec son matériel car grosse prise au vent , plus tout à la force des bras, chapeau bas. La troisième équipe Kayak Breizhkimo arrive. Azouz dit Zouzou avec son Hobie Revolution 13, et Frank dit le professeur et Julien sur leurs purs sangs des kayaks pontés conçus et équipés pour le meilleur compromis distance/confort de pêche. Il n’en manque plus qu’un ! Le troisième larron de l’équipe Barges Kayak, Pascal le très/trop célèbre Rafibrax ! Il est 7H je m’aperçois que quelqu’un m’a laissé un message sur mon téléphone, c’est Rafi. Je l’appelle : T’es où Pascal (Zorkita) ? Ben je suis sur la cale prêt depuis une 1 H 30. Je lui demande : T’es où Pascal (Rafi) ? Ben je suis en face de toi sur le ponton où se trouve le voilier et cela fait 1H 30 que j’essaie de m’habiller…7H30 après un briefing de l’équipe organisatrice les kayaks partent avec une ½ heure d’avance sur les bateaux. Compte tenu des conditions météos je suis persuadé que nos 2 équipes concurrentes resteront à faire les bordures à gauche du port du coté de bonne source. La dream Team Brièronne part immédiatement de ce côté-là, c’est normal Jean Marc connais chaque tête de roche. Nous nous avons décidé de commencer par la bouée rouge à gauche des évents. Régis me dit va sur la patate près de la bouée rouge, il sait que je suis dans les starting blocks et que personne ne pourra me suivre sur cette distance. Lui à son paquebot à mouvoir et Pascal n’est pas encore réveillé… Team Breizhkimo se dirige vers le même endroit que nous… Je mets le turbo et arrive le premier sur zone. Bizarre sur mon GPS je ne vois pas de patate. Je vois bien mes marqueurs (nous avions fait deux sorties de reconnaissance de la zone la semaine précédente), vaguement les limites terrestres mais rien en ce qui concerne les infos marines. Zut, mon GPS est mort. En fin de sortie précédente, j’avais fait tomber mon combine Sondeur/GPS sur le sol. Je l’avais réinstallé pour vérifier qu’il se mettait bien sous tension, ce qui était le cas, mais je n’avais pas vérifié la pertinence des infos affichées. Le sondeur fonctionne, mais les infos marines nada. Pendant ce temps Les 3 Breizhkimos ont rejoint la zone et pêche en peux plus loin que moi… Mes 2 comparses arrivent et me vont directement où se trouve les Breizhkimo. A ce moment-là je n’avais pas encore compris que j’étais en train de gratter le sable… Une idée de génie traverse ce qui reste de ma boite crânienne. Le choc a peut-être éjecté la carte marine de son emplacement. J’enlève la protection de la carte marine, et bingo c’est cela ! Un petit coup de pouce, comme papa dans maman la carte va où elle est supposée aller et ho miracle je vois désormais les fonds marins. Bon ½ heure de perdue à gratter le sable (tous les autres ont du se demander pourquoi je pêchais où il ne fallait pas, mais nous ne leurs diront rien et prétendrons que j’avais des informations qu’ils n’avaient pas et que me laissait penser que du maigre se trouvait là (mon honneur est sauf). Maintenant que j’ai retrouvé la vue, je me rapproche de mes camarades, je vois en direct live Franklin prendre une touche, la canne plie, et M…dit-il (décroché). Cà promet, on vient à peine de commence qu’il a déjà une touche. Bon rien ici je pars aux Evens et je vais passer la matinée à faire tout le tour. Cailloux après cailloux je passe tout en revu, rien jusqu’au moment où ZZZIIIIIIIIIIII c’est parti, c’est bizarre, pas de coup de tête franc du collier, c’est assez lourd mais pas très gros (je rappelle que je pêche en finesse donc tout ce qui fait plus de 500 gr semble pour moi être un thon au bout de la ligne . Je ramène l’animal au kayak et c’est un lieu de 38cms pas mal pour un début. Je continue à travailler cette petite anse et je continue à avoir de micro touches que j’attribue à encore des lieux. Mes camarades de jeux sont venus me rejoindre et nous sommes de nouveaux 6 sur ce coin. He là BING ! C’est parti mon kiki, 1 , 2 , 3 , 4 gros coups de tête. Aucune chance de freiner ces départs, je laisse partir, il y a très peu d’eau, 2-3m, je sens que c’est du lourd, du très lourd, çà part vers le fond et je ne peux rien y faire, arrivé au fond, plus rien, j’ai beau tirer, titiller, bastonner, rien n’y fait c’est coller au fond où dans un trou et cela ne bouge plus. Bon le Zorkita sait être TRES patient ! Je sais que j’ai un fish au bout de la ligne, ya qua attendre, finira bien par bouger. J’ai tout fait pendant 30 minutes, bannière tendue, relâchée pour le laisser repartir, animée pour lui titiller le bout des lèvres, tourné avec le kayak au-dessus de lui pour essayer de lui faire peur, attendu sans rien faire pendant des minutes, rien à faire, une brique. A force de tourner autour du trou j’au du abimer le fluoro et à un moment en remettant sous tension j’ai cassé. He M… je ne saurais jamais ce que cette enclume était, sans doute une très grosse vieille, peut -être un congre, probablement pas un bar qui aurait bougé je le pense. Bon ce n’est pas tout cela mais il faut se remettre à la tâche. Je persiste sur cette zone et je finis par prendre un bar de 38 cms. Entre temps les Brierons ont appelés le commissaire pour valider un 50 cms, et Julien a fait de même pour les Breizhkimo pour valider un 42 cms. Nous sommes dernier avec un capot ! Il est midi et nous décidons de déjeuner sur nos kayaks pendant que les Breizhkimos font du tourisme sur les Evens. Moi le petit vieux de la bande j’ai des contraintes de prostate qui font que je dois régulièrement changer d’eau aux poissons. Comme il commence à faire chaud sous la combinaison sèche je vais me mettre en tenue d’été mode séduction avec mon collant noir moulé. Je fais donc un arrêt technique sur les Evens, séance steap tease, petit pipi dans l’eau et retour sur l’eau pour rejoindre mes deux acolytes qui eux n’ont pas arrêté de gratter les fonds marins. Je viens juste de les rejoindre et je vois en direct live Régis ferrer un pesket. Ca à l’air maillé cette histoire mais on n’a pas encore vu l’animal en surface. Damned ! me crie l’épervier, je n’ai pas sorti mon épuisette. T’inquiètes lui répondis-je, j’assure, je vole à ton secours, après un rapide lancer d’épuisette, Régis sécurise un beau bébé. 59 cms à la mesure. YES ! We are back in Business ! Comme par hasard le vent vient de se lever, le clapot est cassant, les moutons apparaissent et le kayak rentre dans la vague. On commence tous à prendre des paquets de mer toutes les 30 secondes, je suis trempé et je regrette d’avoir enlevé ma combi sèche. Les Breizhkimos décident de se rapprocher de la côte. Les Briérons annoncent une deuxième prise de 50 cms, ils reprennent la tête du classement provisoire. Nous ne ferons plus rien par la suite et rentrons à 17H30 après une journée bien fatigante. Lorsque nous apprenons les scores des bateaux et le peu de poissons touchés nous sommes tous fiers de notre performance. A la fin de la première journée, les Briérions sont 3 ieme au général, nous sommes 4 ième exæquo, et Breizhkimo est 8ieme si je me rappelle bien. Jour 2 Réveil 5H30 cette fois çi. Soyons raisonnable ! 6H30 je suis fin prêt sur la cale de mise à l’eau mais toujours seul comme un touriste perdu dans le désert ! 7H les premières voix dans les bateaux. Le réveil semble dur pour certains, mais Rafi est le premier à me rejoindre sur le cale prêt à scorer aujourd’hui car hier ne fut pas son jour. Les prévisions météos étaient à priori encore plus mauvaise pour le dimanche que pour le samedi, donc j’ai peur que la manche soit annulée pour les kayaks, où alors obligation de rester à faire les bordures. Au petit matin c’est plutôt bon mais avec un vent soutenu tout de même. Il fait froid et j’ai même rajouté un bas et un haut Damart pour garder le petit vieux au chaud toute la journée…L’option choisie est de laisser les 2 autres équipes kayaks partir où elles veulent, nous ont reste derrière car nous voulons tester une option bordures sur la plage de la Baule qui sera un peu à l’abri du vent protégés par les barres d’immeubles. Comme toujours rechargé à block je fonce sur la zone de pêche en laissant mes deux petits jeunes la bave aux lèvres essayant de suivre Crazy papy ! Je trouve un bateau à proximité de ma zone de pêche qui est déjà en action mais je ne pense pas qu’il faisait la compétition. Premier lancer pour mouiller la ligne. Je suis dans très peu d’eau 2m. Deuxième lancé à 30 mètres de distance, le leurre touche le fond, j’attaque mon animation avec la technique baptisée de la « Branlette » par Rafi (pour les cours me contacter en MP) et Bing ! Rock and Roll c’est parti. 1 , 2 coups de tête caractéristiques, ZZZZZZZZZZZZIIIIIIIIIIIIIIIII cà part à droite, je reprends ce que je peux, ZZZIIIIIIIIIIIIIII cà part à gauche, je reprends ce que je peux. Pour l’instant c’est lui qui gagne, il m’en met plus que je n’en gagne. Le bougre s’est rapproché d’une zone de haut fond. Je n’ai plus que 1 m d’eau sous moi, le sondeur d’éclanche ses alarmes, cela bip de partout. Mon loustic s’est collé au fond et me rejoue le même scénario que hier…Je reste calme, il faut que je maitrise mon kayak car j’ai très peu d’eau sous moi, je vois le fond, je suis en zone de début de vague donc je dois être très prudent. J’ai le poisson en tension et je le sens bouger de temps en temps sans pour autant décoller du fond. Je maitrise la situation, je vois les gars sur le bateau qui voudraient bien m’aider mais ils ne peuvent pas approcher. Mes camarades de jeux m’ont rejoint et constate que même si le poisson n’est pas à bord je contrôle la situation. Rafi Me demande s’il est maillé. Je lui réponds que oui j’en suis sûr c’est du beau poisson. Régis est tout excité et doit déjà faire pipi dans ses waders (après on s’étonne que cela pue !). Finalement mon poisson décide de tenter sa chance en pleine eau. C’est son erreur car là je sais que je peux lui reprendre de la tresse et tant que je pourrais le garder en pleine eau j’aurais le dessus. Petit à petit je reprends du fil, mince il est plus loin que je ne pensais car j’ai beau rembobiner je vois toujours pas mon poisson. Finalement il vient tout doucement en surface et je vois que c’est un beau bébé comme prévu. Délicatement j’approche l’épuisette, une première tentative de départ que je reprends assez facilement, puis la deuxième tentative est la bonne et voilà le pépère dans l’épuisette. Rafi me propose de le mettre dans sa nasse rigide plutôt que d’utiliser la mienne qui est souple et je glisse difficilement la bête dans la nasse de Rafi car il beau mon poisson. A la mesure il fait 62 cms. Ensuite nous allons gratter la zone en long et en large et Régis fera 2 bars (un 46 et un 42 je crois). Pendant ce temps les Brièrons sortent aussi des poissons dont le plus gros bar en kayak, un 63 cms. Nous allons manger sur la plage de la Baule où nous ferons une explication de pêche aux bars en kayak à des touristes tchèques avec prisent de photos souvenirs avec les martiens que nous sommes dans nos accoutrements de cosmonautes. Durant l’après-midi je décide de changer de zone et avec Pascal nous nous rapprochons de Régis qui est plus proche du port. A priori la zone de transition entre les 2 zones est sans intérêt donc il s’agit juste de faire route. Cependant je constate qu’il y a des cailloux sous nous et que c’est une zone que nous n’avons pas travaillé. Je dis à Rafi je vais faire quelques lancers ici. Premier lancé, à 20 mètres, le leurre tombe au fond, petite animation de la main gauche de type « branlette » et Bing c’est parti. Rafi est sur le cul ! Il a tout vu en direct, ici il y a un peu plus de fond et je réussi à le garder en pleine eau ce qui fait que le combat est plus court et je le remonte en surface assez rapidement. Oh oui il est maillé. Epervier me crie combien ? 45 -50 cms sur. La mesure fut longue car je crois que c’est à ce moment-là que personne ne nous entendais à la radio demander un commissaire. Finalement ce fut un 55 cms. A ce moment-là le bateau du matin est revenu me voir pour me féliciter de ma prise du matin. Vers 14H-15H le vent s’est de nouveau levé et Régis n’en pouvait plus, il est donc revenu vers le port. Nous avons insisté avec Rafi jusqu’à 15H30 et j’ai pris un 38cms sur la fin. 16 H nous étions au port et la foule en délire nous accueillait en vainqueur en nous lançant des bigorneaux par paquets de 2 ! Exténué par ces deux journées sur l’eau, je veux bien sur remercier mes 2 complices pour avoir accepté un pécheur du dimanche dans leur équipe. Il y a 4 ans je n’avais jamais sorti un bar de l’eau. Tout, je dis bien tout ce que j’ai appris viens des conseils de l’ensemble de la communauté Kayak que nous formons. En en particulier de la team 44 et des membres des 3 équipes qui ont participé à la Sailtica. C’était ma première compétition de pêche en Kayak et finir premier en Kayak est bien sur un très grand bonheur récompensant les heures d’apprentissages et les quelques BEK de l’année (Bredouille en Kayak). Merci à toute l’équipe de la Sailtica d’avoir persisté à organiser cet évènement. Merci aux Barges pour faire vivre cette communauté de passionnés de pêche. Réclamations pour l’année prochaine : Des masseuses pour les kayakistes en fin de journée. Un peu plus de d’ile flottante en fin de repas, et transformer les Evens en iles flottantes pour les rapprocher de la cote. Proposition : Je veux bien animer un atelier technique de la « branlette » pour ceux qui ne connaissent pas D’un Z qui veut dire Zorkita qui a la très très grosse banane !
_________________ Pascal
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