Une nouvelle consultation publique est en cours jusqu'à fin octobre concernant l'anguille, en gros c'est encore une confiscation d'espèces que le ministère de la transition écologique veut faire passer et bien sur au profit de qui ? vous l'aurez deviné
Le COPERE va sortir sous peu une réponse argumentée pour ceux qui voudront répondre à ce projet d'arrêté.
Voici en attendant leur communiqué:
Communiqué de presse:
MORATOIRE ANGUILLE PÊCHE DE LOISIR : DES MESURES SCANDALEUSES
Alors que deux projets sont soumis à consultation publique, le ministère de la transition écologique, une fois de plus, se confond dans de fausses déclarations scientifiques pour faire adopter des mesures inacceptables.
Deux projets de réglementation sont en consultation publique cet automne pour des projets présentés pour rétablir, soi-disant, les populations d’anguilles européennes (Anguilla anguilla), :
Un arrêté autorisant la pêche commerciale des civelles pour 2025‑2027, avec des quotas pour la consommation et le repeuplement.
Un moratoire sur la pêche de loisir de l’anguille en eau douce, présenté comme une mesure indispensable à la préservation de l’espèce.
Le COPERE, dénonce des privilèges scandaleux accordés à la pêche professionnelle, qui sont en totale opposition avec les recommandations scientifiques internationales du CIEM (Conseil international pour l’exploration de la mer).
« Je désespère de ce cirque où chacun joue son rôle, mais où personne ne prend ses responsabilités »
Agnès PANIIER RUNACHER, ministre démissionnaire de la transition écologique (le 06/10/2025)
Les pêcheurs de loisir désespèrent eux aussi d’une ministre qui instrumentalise les fausses déclarations pour leur interdire l’accès à la ressource halieutique, qu’elle octroie indument aux lobbys de la pêche professionnelle.
Le pêcheur de loisir un leurre tout trouvé
Le projet de moratoire contre la pêche récréative s’appuie sur de fausses données.
Il cite le rapport officiel de mise en œuvre de 2024 du plan de gestion de l’anguille en France, et défini un prélèvement annuel totalement ubuesque de 700 tonnes pour la pêche de loisir.
En réalité, ce chiffre correspond, dans le rapport page 81, au total cumulé de l’interprétation des prélèvements entre 2007 et 2021 et non à un prélèvement annuel.
Une erreur manifeste qui en dit long sur la fiabilité et l’intégrité de l’administration
Une erreur volontaire alors que depuis 2010, un carnet de prélèvement est obligatoire pour toutes pêche de l’anguille. L’administration aurait-elle omis de compiler les véritables datas
La pêche récréative a un impact marginal sur la population d’anguilles. Ce moratoire doit être appliqué à toute les pêches, qu’elles soient professionnelles ou amateurs jusqu’au rétablissement des stocks.
La pêche professionnelle et le braconnage, des menaces clairement identifiées
En parallèle, le projet d’arrêté sur les quotas de civelles autorise toujours des captures massives pour la consommation et le repeuplement.
Le CIEM recommande pourtant un arrêt total des captures à tous les stades afin de permettre un retour du stock au rendement maximal durable.
Mais la Ministre de la transition soit disant écologique maintient les quotas, ignorant les avis scientifiques et favorise indument les privilèges de quelques pêcheurs professionnels.
Le projet justifie même ces prélèvements par des programmes de repeuplement, dont l’efficacité n’a jamais été démontrée. Il semblerait même que la pêche de repeuplement soit encore plus néfaste que l’inaction.
Le principal facteur de mortalité anthropique sur l’anguille n’est pas traité, mais la pêche récréative, quasi inexistante, est ciblée comme l’unique menace.
La pêche professionnelle et le braconnage, des menaces clairement identifiées
En parallèle, le projet d’arrêté sur les quotas de civelles autorise toujours des captures massives pour la consommation et le repeuplement.
Le CIEM recommande pourtant un arrêt total des captures à tous les stades afin de permettre un retour du stock au rendement maximal durable.
Mais la Ministre de la transition soit disant écologique maintient les quotas, ignorant les avis scientifiques et favorise indument les privilèges de quelques pêcheurs professionnels.
Le projet justifie même ces prélèvements par des programmes de repeuplement, dont l’efficacité n’a jamais été démontrée. Il semblerait même que la pêche de repeuplement soit encore plus néfaste que l’inaction.
Le principal facteur de mortalité anthropique sur l’anguille n’est pas traité, mais la pêche récréative, quasi inexistante, est ciblée comme l’unique menace.
Une politique écologique incohérente et inégalitaire
Ces deux projets illustrent la gestion à deux vitesses du ministère de la transition écologique et de la pêche.
Les pêcheurs récréatifs, acteurs de la sensibilisation environnementale, sont punis d’un impact quasi nul pendant que les pêcheurs professionnels sont félicités des prélèvements massifs sur une espèce en danger critique d’extinction par des dérogations très avantageuses.
Le COPERE dénonce toutes ces dérives scientifiquement infondées, socialement injustes et écologiquement très dangereuses.
Le COPERE appelle à la mobilisation
Alors que le ministère de la transition écologique veut imposer aux pêcheurs en mer une déclaration d’activité et de captures ubuesque, le COPERE dit stop aux dérives arbitraires, comme cela a été le cas pour le thon germon et l’espadon en méditerranée, le bar, le lieu jaune, le denti en Corse, etc, etc, etc
Le COPERE invite tous ses adhérents, pêcheurs, associations partenaires et le public à participer massivement aux consultations publiques, pour :
Demander l’arrêt immédiat de toute pêche commerciale de civelles et anguilles, jusqu’à ce que le stock se reconstruise durablement.
Dénoncer les mesures discriminatoires ciblant les pêcheurs récréatifs, dont l’impact est marginal.
Renforcer les contrôles et la lutte contre le braconnage, véritable menace pour les espèces.
Restaurer les habitats et assurer une approche éco systémique, plutôt que de concentrer la gestion sur des quotas et des interdictions symboliques.
Une même ressource pour tous, les mêmes règles à chacun
Puisque l’anguille européenne est en danger critique d’extinction, sa protection exige une cohérence scientifique et réglementaire : punir seulement le loisir en tant que pratique insignifiante ne suffira jamais à sauver cette espèce si la pêche professionnelle et le braconnage restent en l’état.
Le COPERE se place en défenseur de l’espèce et des intérêts des pêcheurs responsables, et continuera de mobiliser pour une gestion équitable et efficace des ressources halieutiques françaises.