De l’oxydation des hameçons
Y en a marre de changer nos triples de LD tous les ans ; ça coûte cher et c’est pas absolument nécessaire si l’on connait quelques principes de base de l’effet des couples électrogalvaniques liés à la présence d’un électrolyte et de deux (ou plus) métaux en présence.
Voici donc, résumé, un petit cours de chimie nucléaire qui saura, je n’en doute point, vous émouvoir autant que faire se peut :
La mer est un composé chimique extraordinaire. Hormis les sels (chlorure de sodium en particulier) et divers autres composants sympas, elle est l’unique représentant complet du fameux tableau des éléments qu’on a dû tous se taper en 3ème en « science nat’ ».
Elle est LA source et comprend presque tous les métaux (sous formes dilués) dans sa composition chimique. Le sang qui coule dans nos veines aussi d’ailleurs, et certains sont chargés aussi d’éthylène et d’anis mais bon, on va en rester aux métaux.
Le tableau des compatibilités electro galvaniques (voir sur internénette) nous confirme que les diverses architectures nucléaires des dits métaux sont parfois totalement impropres à l’assemblage surtout en présence d’un liquide conducteur de l’électricité, si l’on veut éviter le phénomène de rouille.
Pour simplifier, j’en vois déjà qui se mordent la lèvre supérieure, on va dire que si l’on place deux métaux dans un bol d’eau salée il y en a un qui va sérieusement déguster, s’altérer, et envoyer des électrons vers l’autre. D’où formation de criques de trous, bref.. c’est pas bon.
Les anneaux brisés, puisqu’on raccorde nos triples avec eux, sont d’une « certaine composition de métaux » et que nos hameçons sont d’une autre conception. Avec en plus une soudure pour le troisième larron piqueur encore d’un autre amalgame d’alliage. En plaçant tout ce beau petit monde dans un liquide corrosif et conducteur, nous réalisons une belle pile et donc, comme toutes les piles, ça s’use. Remarque faite au passage que les hameçons sont toujours oxydés de la même façon : l’anneau d’accroche et …la fameuse soudure.
L’eau de mer ne s’évapore pas facilement, son taux de sel augmentant inversement proportionnellement à la quantité d’H²O elle devient tres « lourde » et donc difficile à évaporer. C’est pile poil le bon truc qu’il faut pour pourrir un triple : le stocker dans un endroit non ventillé, pas rincé, pas « soufflé ».
Les spires de l’anneau brisé sont suffisamment serrés pour retenir LA put’ de goutte d’eau suffisante pour conserver l’humidité adéquate pour continuer l’ « effet pile » sus nommé.
Donc : rincer les leurres puis souffler dessus pour éviter la gougoutte, et pour l’hiver, mettre les leurres dans une boite contenant des grain de riz. Ces cons là vont absorber l’humidité et vos triples seront comme neufs !! Hein, à qui qu’on dit merci ?
![Mr. Green :mrgreen:](./images/smilies/icon_mrgreen.gif)