La gaine de microbulles, arme secrète & garant de survie de tous les oiseaux plongeurs.Intelligences animales* : ________
* à ce propos, j'aimerais ici attirer votre attention sur l'aspect VOLONTAIRE de l'usage de cet artifice dont les espèces concernées sont toutes génétiquement dotées. Ces 3 espèces d’oiseaux par exemple (manchots empereurs, macareux moines & autres puffins, tous les canards plongeurs (dont les eiders) génèrent intentionnellement leur gaine perso de microbulles*isolantes à la demande !
________ C’est en fait leur seule garantie, leur issue de secours, leur ligne de vie ou canal salvateur vers une « sortie de crise » rapide (en fin d’apnée) lorsqu’ils sentent que c’est le moment de prendre de l’accélération pr s’éjecter vite-fait hors de l’eau ou pr atteindre leur proie/nourriture avant qu’un autre prédateur, qu’il soit concurrent – de sa propre espèce ou non – ne s’en saisisse avant lui comme c’est le cas avec ce puffin filmé à l’aquarium géant du Monde Marin de Seward en Alaska, USA. [vidéo n°3].
________ *ces microbulles sont constituées à la fois d’air piégé/engrangé dès le départ de la surface (ou lors du retour vers cette dernière pr préparer leur sortie de l’eau comme le font les manchots empereurs ds l’Antarctique )…(air piégé/engrangé..) à la base de leurs plumes hyper étanches Et de gaz carbonique issu de leur respiration et qu’ils peuvent libérer à la demande en fin de plongée par le biais de leurs sacs aériens, l’un (le CO²) participant activement à l’éjection de l’autre (l’air piégé, qui, lui, est extérieur au corps). Ce système respiratoire est commun à tous les oiseaux qui, contrairement à nous et à tous les mammifères respirent à sens unique, un peu comme des avions à réaction (rappel).
________ Ce qui est pr eux très précieux, tant ds leurs vols au long cours rapides en haute altitude (air raréfié + vents contraires & violents parfois) qu’en vols en formations très serrées comme les étourneaux ds leurs spectaculaires « murmurations » crépusculaires, ces magnifiques nuées/nébuleuses chorégraphiques très esthétiques que l'on peut voir parfois juste avant le moment où ils vont se jucher collectivement pour la nuit. Notez que ds ce dernier cas, le fait que le gaz carbonique rejeté lors de leur respiration se diffuse en microbulles à travers l’ensemble de leur plumage, c’est l’assurance que ce gaz rejeté ne va pas l’incommoder lui, l’oiseau émetteur lui-même, ni tous ceux qui le suivent de près, à la fois à cause du caractère diffus du gaz mais aussi en tenant compte qu’il est largement brassé et constamment re-mélangé à de l’air frais par les nombreux battements d’ailes environnants.
Vidéo n°1 – 4’26
https://www.youtube.com/watch?v=snAvGxz7D04 (plus traduction & commentaires)
Traînées de microbulles flagrantes à 0’59-1’00, 1’35-36, 1’50-54, 1’58, 2’00-01, 2’28, 2’33-38, 3’35-40,43, 3’45-47, 3’53-4’00. Vidéo n°2 – Micro-Bulles via les sacs aériens – RAPPEL – Ducks diving for mussels | Planet Earth | BBC Earth. 1’32
https://www.youtube.com/watch?v=f7wY4Cnuk-s ya 9 ans. D.Attenborough & ss-ttrée. (plus texte explicatif)>>>
Superbe production de microbulles de 0’57 à 1’03, Vidéo n°3 – Micro-Bulles via les sacs aériens – Puffin fishing underwater 0’48
https://www.youtube.com/watch?v=O186-dOzPbQ Yyess (!!) : de 0’06 à 0’09 superbe accélération « intra-bulles » ss le moindre battement d’ailes ou pattes pr se propulser sous l’eau !!! Rappel : c’est dans l’aquarium géant du Centre de la Vie Marine de Seward, en Alaska (USA).
Yyess (!!) : de 0’06 à 0’09 superbe accélération « intra-bulles » ss le moindre battement d’ailes ou pattes pr se propulser sous l’eau !!!Vidéo n°4 – Parade nuptiale « toute-en-bulles » de l’ érismature rousse / Oxyura jamaicensis / Ruddy Duck (ruddy = coloré, rougeaud, rougeâtre, rougeoyant) 2’46
https://www.youtube.com/watch?v=D20xiKUn5R4 (de woodFiberBirder, 05/2018). pour Vu , Waou les microbulles qu’il extrude de son jabot lorsqu’il fait son improbable « parade nuptiale » avec son superbe bec bleu qu'il n'a qu'à l'époque des amours ôÔ !!!
Auto production de microbulles en série à 0’55-56, 0’59-1’00, 1’11-12, 1’16-18, 1’25-27, 1’32-33, 2’14-16, 2’19-20, 2’24-26, 2’33-35, 2’39-41/ 2’45 !! Vidéo n°5 – « Bonus » – Penguin fun in Antarctica 1’11
https://www.youtube.com/watch?v=2GqVK_dvS80 Vid n°1 - 4'26 Vid n°2 - 1'32 Vid n°3 - 0'48 Vid n°4 - 2'46 Vid n°5 1'11.
Cela amuse beaucoup les touristes de passage...
mais seuls les oiseaux qui auront compris qu'il y a un protocole précis à respecter gagneront leur ticket de sortie et, par là-même, l'assurance d'être hors de portée du léopard des mers qui ne s'éloigne jamais très loin de sa colonie "garde-manger" préférée . ________
Traduction de la vidéo n°1 – Le manchot empereur est le plus grand représentant de la famille des pingouins (même s’il n’en est pas un) avec ses 38-40 kgs ; un tiers de ce poids est constitué de lard. Plus leur corps emmagasine de la graisse, et plus ils seront en mesure de survivre au prochain hiver (de loin le plus rigoureux de la planète avec ses pointes à moins 70° centigrade !]. |0’30|[plongeon collectif , brassage d’un énorme nuage de bulles] … mais pour conserver cette réserve de graisse, ils doivent plonger plus longtemps et plus profondément que n’importe quelle autre espèce de pingouins.
________ Ils sont capables de retenir leur respiration en apnée jusqu’à 20 minutes à chaque plongée et peuvent donc optimiser leurs chances de trouver de la nourriture : ils peuvent ainsi reconstituer leurs réserves vitales (pour la mauvaise saison toute proche).
________ Mais tout cet épais « manteau » (littéralement « écorce », c.à d : plumage, duvet sous-jacent et graisse) a un coût énergétique important et pose un problème intéressant : comment un oiseau qui fait le poids d’un bébé hippopotame, soit 38-40 kgs peut-il se propulser et jaillir aussi vite hors de l’eau ? Une étude récente, très révélatrice, aborde ce sujet sous un angle nouveau.
________ Une équipe de scientifiques européens a porté à la connaissance du public un certain nombre de précisions après avoir longuement observé dans la nature le comportement des manchots empereurs. Lorsque tout s’est bien passé, à la fin d’une longue plongée effectuée sans histoire, au lieu de sauter directement hors de l’eau pour atterrir sur la banquise, nombre d’empereurs restent à la surface quelques instants avant de replonger à nouveau et ce n’est qu’à ce moment-là qu’ils foncent comme des bolides vers la surface, en accélérant cette fois le plus possible pour pouvoir littéralement « gicler » hors de l’eau.|1’57 à 2’09|.
________ La réponse la plus évidente – et la plus logique en apparence – serait qu’ils remontent pour refaire leur réserve d’air et se reposer un peu avant de replonger (..assez profondément] pour pouvoir acquérir suffisamment de vitesse et pouvoir réaliser leur superbe sortie hors de l’eau.|2’31|…. Mais les conclusions auxquelles sont parvenus les chercheurs de l’équipe européenne sont bien plus intéressantes encore.|2’39| [sortie de l’eau d’un « peloton » complet de Manchots empereurs, un gruppetto bien compact]
________ Au moment où les Manchots remontent à la surface la première fois, on dirait qu’ils « batifolent », qu’ils virevoltent par jeu, mais en fait il n’en est rien : ils sont en train d’emmagasiner activement de l’air dans les fines mèches ou résilles duveteuses intercalées entre les bases de chacune de leurs plumes. Quand l’Empereur descend (ou « sonde »), la pression de l’eau augmente, réduisant de plus de 75% le volume de l’air piégé sous les plumes [note : ce qui a pour conséquence directe d’affiner le profil hydrodynamique de l’animal, améliorant de fait sa vitesse d’accélération potentielle].|3’00|. [animation numérique montrant le duvet, les microbulles, les plumes et les muscles rétracteurs à leur base].
________ Les oiseaux sont donc dotés de muscles individuels capables d’agir directement sur la base de chaque plume et cette fois ils les maintiennent volontairement fermées pour garder prisonnier l’air qu’ils viennent de collecter.
________ Quand vient le moment de sortir de l’eau, les Manchots Empereurs nagent vers le haut aussi vite qu’ils le peuvent, un peu en biais par rapport à l’aplomb, mais presque à la verticale ; l’air piégé dans leur plumage se dilate alors, pendant leur ascension et se met à « perler » à travers les plumes créant une nébuleuse de microbulles, c’est cette traînée blanche que l’on voit derrière eux sur la vidéo, formant un manteau d’air qui enrobe complètement le « pingouin ».. ce qui a pour effet de réduire considérablement le tirant d’eau et permet à l’oiseau une accélération qui double sa vitesse de nage normale.
________ Au moment où il quitte l’élément liquide, cet oiseau qui n’est pas en mesure de voler se retrouve momentanément littéralement « aéroporté », en suspension dans l’air, l’espace d’un instant seulement.
FIN DE LA TRADUCTION DE LA VIDEO.________
Pensées perso : Ce qui saute aux yeux lorsqu’on regarde cette très belle vidéo, c’est la grande quantité d’air dont chaque oiseau se débarrasse lorsqu’il part en campagne et se jette dans l’élément liquide… eh oui, lorsqu’on veut descendre à plusieurs centaines de mètres (jusqu’à – 540m !!), ce n’est pas vraiment le moment pour lui de jouer les bouées de secours ou les flotteurs de balise.
________ C’est la raison pour laquelle, en toute logique, lorsqu’ils remontent ils viennent passer un moment en surface pour refaire leur stock d’air dans leurs plumes avant de redescendre aller chercher leur « rampe de lancement immatérielle » perso à son point le plus bas. Rampe dont l’emplacement fictif n’est connu que d’eux seuls, celle qui va les transformer en oiseau-canon (note : comme autrefois les hommes-canons de nos cirques) et les propulser derechef là-haut, sur le plancher des vaches, au sec & au beau milieu de leurs congénères.
________ La deuxième chose qui donne à méditer, c’est l’énorme paquet d’eau que libère leur plumage au moment où ils jaillissent hors de l’eau. On dirait vraiment que sur la fin de leur fulgurante ascension, l’eau a entièrement remplacé l’air qu’ils avaient emmagasiné dans leur plumage. Plus ils prennent de la vitesse et plus – sous l’effet de l’eau qui pénètre dans leurs plumes – l’air prisonnier en est chassé, filtré par les barbules, ce qui crée une émulsion de microbulles qui les enveloppe et les accompagne tout au long de leur ascension comme s’ils montaient dans un tube d’air*en émulsion qui les isole de l’élément liquide et en annule toutes les frictions, ce qui augmente considérablement leur vitesse.
________ * à propos de ce précieux tube d’air, on a vraiment l’impression que sitôt qu’un téméraire se lance et s’échappe pour ainsi dire du peloton, les autres se bousculent au portillon pour savoir qui va « prendre sa roue » et profiter non pas de l’aspiration comme en cyclisme sportif, mais du nuage de bulles qu’il a engendrées car plus il y a de bulles, moins il y a de frictions dans l’eau et mieux ça monte. Sont pas fous du tout ces bestiaux !!
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Notez au niveau concept général le côté judicieux du lest ou contrepoids que représente cette masse d’eau libérée au dernier moment, juste à la fin de leur course folle, au sortir de la mer : avec la puissance générée par le système, le manchot qui ne peut pas voler serait projeté – en vol même pas plané – bien plus haut, plusieurs mètres dans les airs et aurait toutes les chances de se fracasser ou d’estropier un ou plusieurs de ses semblables en se ramassant de tout son poids (~40 kgs quand-même) sur le sol gelé. Réfléchissez aussi à cela : tant qu'elle reste dans l'eau, une bouteille plastique pleine d'un litre et demi (un exemple pris au hasard) ne pèse absolument rien, on en fait de que l'on veut sans forcer; maintenant si on veut la sortir de l'eau, c'est bien 1,5 kgs qu'on a ds la main, et il faut bien la tenir pr pas qu'elle ns échappe et ne s’écrase sur le sol c'est exactement ce qui se passe ds le plumage du manchot.
________ Honnêtement, pensez-vous que le simple hasard aurait pu se soucier un tant soit peu de ce simple « détail » si vital pour la pérennité de l’espèce ?
________ Le commentaire de la vidéo dit que l’oiseau nage « le plus vite possible pour sortir de l’eau » à vitesse grand V : faux ! On voit bien qu’à partir d’un certain moment il est dépassé par les événements et il ne peut plus suivre la cadence, ça va bien trop vite pour lui, il ne lui reste plus que la possibilité de contrôler tant bien que mal la dérive finale avec ses ailerons et sa queue.
________ ** qui d’entre nous n’a jamais essayé de maintenir un ballon de foot sous l’eau dans uns piscine ? Que ce soit à bout de bras ou sous votre fessier, vs avez vu la phénoménale poussée d’Archimède qui s’y applique, et comment il jaillit haut ce ballon hors de l’eau quand on le relâche ne serait-ce que d’un mètre de profondeur ?? Et encore ce n’est que de l’eau douce, moins porteuse que l’eau de mer ! Ns avons certainement tous en tête des images de touristes littéralement assis dans l’eau de la Mer Morte, au proche Orient, phénomène qui n’est rendu possible que par la forte concentration de sel, ce qui illustre bien le fait que l’eau salée est bien plus porteuse que l’eau douce.
________ Donc notre Empereur, quand il remonte à la surface faire son plein d’air dans son épais manteau de plumes et qu’il redescend se mettre sur sa ligne de départ 10 ou 15m plus bas, gonflé comme le célèbre Bibendum de Michelin, même s’il doit ramer comme un galérien pr y parvenir, il sait d‘expérience que s’il y met du sien et prend – la pression ambiante aidant – le profil de galette en V du célèbre bombardier furtif américain B52 (on est loin du ballon rond de la piscine, là on parle de profil « fusée »), c’est tout bénéfice pour lui et qu’il y gagne un ticket retour gagnant assuré vers la surface et son « Home, sweet home » perso, enfin sa chère colonie où sont tous les siens, avec embarquement immédiat.
_______ Le plumage du manchot empereur est réputé être extrêmement étanche, pouvant résister à des vents glaciaux de plus de 170 kmh sans-même soulever une plume ! Ce qui veut dire que lorsque la pression de l’eau appuie dessus comme sur des plaques, cela extrude tout naturellement l’air retenu sous les plumes, engendrant cette précieuse nuée de microbulles antifriction.
PS : Voici une question pour laquelle je n’ai toujours pas de réponse à ce jour : que va-t-il faire, le manchot, par 540m de fond, sachant qu’il ne dispose pas de radar ou sonar comme le cachalot et qu’au-dessous de 200m c’est la nuit noire intégrale et des pressions inouïes ??!
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Commentaires sur la vidéo n°2 – Micro-Bulles via les sacs aériens – RAPPEL – Ducks diving for mussels | Planet Earth | BBC Earth. 1’32
https://www.youtube.com/watch?v=f7wY4Cnuk-s ya 9 ans. D.Attenborough & ss-ttrée.
________ C vraiment génial : les eiders « luttent » littéralement contre leur propre flottaison pr rester au fond à cueillir des moules par 10 m de fond (à marée basse !) et dès qu’ils arrêtent de « ramer/pagayer/nager», ils remontent automatiquement vers la surface, sans produire le moindre effort…. Mais ils maintiennent VOLONTAIREMENT leur réserve d’air ou plutôt de gaz carbonique (car « air » rejeté par leur respiration) resté coincé ds leur plumage étanche (note tt comme les manchots empereurs : rappel, les oiseaux respirent à sens unique, ils rejettent l’air aspiré à travers leur plumage, par le biais de sacs aériens) pr ne le rejeter qu’en cas de besoin comme un apnéiste peut retenir sa respiration le temps d’une plongée, comme c’est flagrant ds cette vidéo, c’est à dire vers la fin de leur remontée, qd le courant de marée montante devient trop violent. Ils font cela afin d’être sûrs de regagner la surface dans le trou de glace du départ de leur plongée « in extremis », c'est-à-dire pendant qu’il en est encore temps. Sinon ils remonteraient SOUS l’épaisse calotte glaciaire ss pouvoir lutter à contre-courant pr retrouver l’air libre et cela serait pr eux une mort assurée. * ce qui permet de booster leur trajectoire lors du sprint/du rush final vers la sortie et l’air libre, c’est ce matelas de microbulles qu’ils libèrent alors et qui, en remontant rapidement vers la surface en même temps qu’eux crée une gaine qui les isole des frictions avec le milieu aquatique ambiant (dense et lourd car salé et très froid), favorisant ainsi grandement leur ultime accélération vers la surface en fin de course.