CR d’une Bergondine
Bergondin s’escrime à rassembler tout le nécessaire pour le Challenge pek et la battle, en s’évertuant de ne rien oublier. Sa Bergondine toute de ville vêtue arrive en hâte à St Brévin.
La Bergondin’s Team (à prononcer à l’anglaise, svp) ainsi constituée, nous partons dans notre fourgon, style gipsy king, au lieu dit la Ville au chat. Les yeux pétillants, et le rire au bord du sourire, nous évoquons nos comparses et sommes impatients de tous vous retrouver. Là, Sieur Nico, le bienveillant, nous accueille en son domaine de campagne.
Autour des grillades et des breuvages de bienvenue, nous saluons, un à un, nos amis. Didier nous offre alors l’élixir des retrouvailles (waff ! y’a d’la pomme. Oui, y’en a aussi !). Tous les cœurs, ainsi réchauffés, nous nous attablons et les conversations vont bon train. Un briefing de notre sage, Franklin, sur les consignes de sécurités, les règles de pêche et la constitution des équipes, nous prépare à affronter le challenge du lendemain. Nous apprenons que nous accueillerons un petit nouveau, au sein de notre Team : Vinz, qui nous rejoindra le lendemain.
Fidèle à notre hygiène de vie, nous ne tardames pas, pour nous coucher raisonnablement. Mais déjà une désagréable sonnerie, nous tire de notre doux sommeil.
Depuis déjà 2 heures, les autres concurrents sont sur l’eau.
Cependant il serait vraiment déraisonnable de sauter le petit déjeuner au risque d’un mal de mer qui pourrait attirer les renards argentés sur notre campement.
A Lérat, nous retrouvons Vinz qui visiblement ne sait pas à quoi ressemble la Bergondin’s Team. Et tout inquiet, se demande un peu comment on opère une pek sur le littoral. Nous remercions le comité d’organisation d’avoir pensé à nos qualités pédagogiques et heuristiques. Vinz nous confira effectivement plus tard que pekeux ligérien chevronné (pratiquant en Loire), il venait faire son baptème de pek en mer. Nous lui inculquerons donc les vertues de la banane.
Enfin prêt, nous embarquons. Bergondin prend soin de signaler au reste des participants notre présence sur l’eau. Un peu d’échauffement et quelques lancés de canne. Mais déjà retenti le signal de la pause café. C’est l’occasion de saluer respectueusement nos concurrents.
Retour à la plage. Je suis accueillie par Jean Marc, qui vient m’aider à remonter mon kayak.
Là, nous prenons connaissance des prises déjà réalisées et nous nous informons de l’état poissoneux du site. Pour notre plus grande joie, les poissons, qui avaient désertés pendant 2 ans, sont enfin revenus. Le soleil est au rendez vous. Quoi de plus, espérer ? C’est déjà le bonheur !
Le café savouré, nous repartons pour une séance de pêche. Vinz et Bergondin font déjà plusieurs prises. Je prendrais misérablement deux petits lieus non maillés. Mais bon, pas de quoi me chagriner, je ne serais pas brecouille (terme technique de pêche exprimant l’absence de prise).
Le soleil est maintenant au zénith, l’heure du repas est annoncée. Nous nous retrouvons sur la plage autour d’un pique nique et déjà des scores se dessinent.
L’après midi à l’inverse, de nos comparses, à qui nous laisserons la zone du Castelli, nous descendons d’îlots rocheux en îlots rocheux vers la Turballe. Le vent forçant en fin de journée et la fatigue commençant à se faire sentir nous décidons de rentrer tranquillement.
Sur la plage, Mathieu vient prendre connaissance de nos résultats ; les hommes de la Team ont réunis à eux deux, les quotas pour chaque espèce, sauf le bar. Mathieu semble impressionné, mais notre philosophie ne nous incitant pas à l’émulation, nous restons sur notre plaisir d’avoir fait une bonne pêche, dans un site agréable sous la tiédeur des rayons du soleil.
De retour à la ville au chat, notre druide Andreï s’est occupé du ravissement de notre estomac en nous préparant son traditionnel et succulent Plov. La viande crépite dans le wok en ébullition.
A l’extérieur du hangar, les harangues, les éclats de voix et les rires s’intensifient. Chacun relate son expérience et redécouvre ses amis autour des potions magiques distillées en secret dans les caves du 44 et du reste du monde.
Mais cette année, tel Hamelin avec sa flûte, les renards argentés avaient désertés le campement de la Ville au chat ; peut-être ont-ils eu peur de la signalisation jaune et orange qui avait été apposée dans l’enceinte du domaine : « Attention ! Risque de renards en liberté » … et sont-ils tous partis en direction de Brest ???
Pendant que Mathieu établissait les scores, je méditais dans notre « gipsy team car » (toujours en anglais, svp) pour visualiser d’autres poissons en vue de la battle du lendemain ; comme le préconise « grand schtroumpf Jean Marc ». Soudain, Bergondin, frôlant la vitesse autorisée sur les chemins de campagne, vint me chercher pour m’annoncer notre victoire. Toute éberluée par ces paroles, comprenant à peine ses phrases, tellement elles contenaient de mots, le chignon défait, je le suivi jusqu’au lieu de rassemblement.
Là, Franklin, après une danse zumba endiablée, qui suivi le lancer de cannette, puis le tire de lunette WC, pour départager les équipes de Gupaz et Clem, execo avec la Vinz, Bergondin’s Team, nous fûmes accueilli par tout les participants qui nous célébraient. Vinz nous avait octroyé la victoire, grâce à sa précision de lancé, inégalable. La pagaie de la victoire nous fut remise et immortalisant cet instant éphémère, une clameur monta vers le ciel. Une incroyable et insolite victoire étaient survenue dans l’histoire de la pek de l’ouest.
Heureux ou malheureux, tout le monde se réunit pour le verre de l’amitié, puis s’attabla autour du plov fumant et reconstituant que nous servi Andreï. La soirée fut des plus conviviales et sympathique, marquée par un tour de table, initiée par Zorkita, « la nouvelle voile de la pek », permettant ainsi à chacun de se présenter.
Les étoiles veillèrent toute la nuit sur cette joyeuse assemblée.
Ainsi, tel le petit scarabée, je compris que gagner, n’était pas incompatible avec le fait de :
- coincer sa fermeture éclair de duvet au réveil
- d’arriver pour la pause café, voir le déjeuner, pour se mettre à l’eau
- et de ne pas chercher le bar à tout pris ;
Par contre, pouvez-vous m’expliquer l’histoire des yeux bleus de Waps ??? J’ai toujours pas compris ….