Bonjour à tous, et merci de faire vivre ce forum.
J'approche de la cinquantaine, je vis à Rouen (76 ) et passe mes vacances à Riantec près de Lorient (56). J'ai l'occasion de pêcher en eau douce avec des copains, fondus de pêche et bons pêcheurs, et en mer à partir d'un bateau à moteur ou de mon kayak acheté l'année dernière. Je varie les techniques, j'écoute, je lis, je progresse certainement mais mes résultats sont toujours quasi insignifiants ! Je ne touche jamais de poissons autre que les maquereaux. Mes montages doivent être mauvais, mon geste approximatif, ma compréhension du milieu aquatique erronée, toujours est il que je participe par ma nullité à la conservation de la ressource. Mais j'adore ca, j'y pense tout le temps et les jours d'hiver me paraissent longs. Chaque automne je me dis que c'est fini, que je raccroche. Et chaque hiver, ca me démange, jusqu'au moment où l'on peut retourner sur l'eau.
Mais en attendant de pouvoir ressortir, je lis, je réfléchis à mes futurs montages, je regarde les cartes de mes coins de pêche et je me demande ou diable peuvent se cacher ses drôles d'animaux qui semblent pouvoir m'éviter sans problème. Croyez vous qu'un jour la bouche d'un carnassier aveugle et sourd pourrait croiser la trajectoire de mon hameçon ?
Chaque année c'est la même question : comment faire pour y arriver, pour comprendre. Mais cette fois ci c'est décidé. Au printemps je m'offre les services d'un guide professionnel. Au moins aurais je des chances de voir enfin de près un bar sorti de l'eau. La question sera alors de savoir si je garde ce premier specimen ou si je le libère ? Je crois que je libèrerais, ne serait ce que pour affirmer que, même initié, je ne suis pas un prédateur.
Une chose est sure et j'en témoigne. La qualité du pêcheur amateur n'est pas seulement proportionnelle à l'investissement en matériel. Et à bien y réfléchir, c'est tant mieux !
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