"Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas."
PROVERBE INDIENBon il n'y a pas que le bar qui, en ce moment, est ciblé pendant les rassemblements de pré repro, pour le maigre c'est la même chose à la même époque, capture de la page FB " Défense des Milieux Aquatiques" que les gens du sud Ouest doivent connaitre
SE FÉLICITER D'UN MASSACRE DE PLUS OU PLUTÔT EN PLEURER
En février et mars 1998, IFREMER rapporte pour la première fois quelques captures de gros maigres isolés devant le Pays Basque. L'année suivante, une capture massive à la bolinche en avril défraye la chronique. Depuis, ces événements se reproduisent et se banalisent à la sortie de l'hiver. Invariablement, des médias en quête d'images portent aux nues le héros du jour, sourire jusqu'aux oreilles et se gargarisent de « pêche miraculeuse », « exceptionnelle » ou « record ». Autour des maigres encore agités de spasmes agoniques, alignés comme des liasses de billets de banque, toute une chaîne humaine s'affaire : chaque intervenant y tire son profit, jusqu'au journaliste.
Ces maigres se rassemblent en « meule » pour s'apprêter à frayer en mai et juin prochain ...
Le héros du jour parle de chance en déclarant « on y est tombé dessus ». En réalité, la chance s'appelle l'électronique à qui plus rien n'échappe même dans l'immensité de nos océans, en détectant les poissons avec une précision et à des distances stupéfiantes et qui progressent encore. C'est un aspect de l'effort de pêche totalement ignoré des législateurs.
L'absence de limitations de capture illustre le comportement naturel des pêcheurs qui est d'en prendre le plus possible. Seules les dimensions de la senne ont pu limiter le carnage. Les 30 tonnes capturées par ce seul senneur de 14m77 dépassent très largement sa capacité de charge. Pas de problème, les collègues sont arrivés à la rescousse pour transborder. Or les transbordements en mer sont interdits par la Politique Commune de la Pêche pour justement lutter contre la pêche illégale et la sur exploitation (articles 20,21 et 22 du règlement UE 1224/2009). Les transbordement ne peuvent avoir lieu que dans des ports désignés : qu'en pensent les Affaires Maritimes et la gendarmerie maritime ?
Au lieu de monter au pinacle ce genre de pêche, comme au temps du XIXième siècle, et de bomber le torse comme des champions de foire, nous devrions plutôt le déplorer et n'y voir que notre comportement cupide qui a conduit les océans dans l'état où ils se trouvent. Ce n'est certainement pas « une excellente nouvelle » pour l'avenir de la biodiversité marine.
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