Salut a tous... Je suit ce post avec attention, évidement intéressant, puisqu'il touche à l'aspect ultime que peut représenter notre pratique, et de qui on peut-etre devant le danger. Je pense comme qq uns que tant qu'on a pas été confronté a un risque réel on ne peut savoir son type de réaction, ce qui n'empêche pas de se poser les questions et de dégager quelques directions a suivre et surtout ne pas suivre. Comme Bertrand je pense que la première des choses a faire est de ne surtout pas quitter son kayak, nos engins sont insubmersibles, équipé d'une ligne de vie, gage de sécu s'il en est... Un gars a l'eau peu facilement s'y accrocher, plutôt a l'arrière, et on peut soit le remorquer jusqu'à un endroit sur, soit patienter jusqu'à l'arrivée des secours si vraiment la situation est critique. Justement, les secours... Pour qu'ils arrivent sur zone il faut soit un téléphone portable, hélas dépendant du réseau, de l'état de la batterie, de son étanchéité, et avec le désavantage, a mon avis que la chaine des secours, soit plus longue. Soit une VHF, et là je ne comprends pas bien pourquoi on en est pas tous équipé, on en trouve pour le prix de qq pochettes de leurres, et surement moins cher que nos cannes ou moulins... Outre qu'elle permet d'alerter les secours, elle permet aussi de signaler un danger, une difficulté au collègue avec lequel tu pèches, de se situer aussi... Qui n'a pas perdu de vue son partenaire en une poignée de minutes, qui ne s'est pas posé la question: " mais bon sang il est passé ou?" ça m'est arrivé pas plus tard qu'à ma dernière partie de pèche, Yo a décidé de filer pour pécher plus loin, sans me prévenir, du coup il a disparu, hors de vue. On péchait un coin pas facile, le pépin peut arriver, et en cette saison la température de l'eau baisse, les risques augmentent en proportion. Quand on s'est rejoint je lui en ai fait part... Il a été surpris, simplement il n'y a pas pensé...perso j'y pense toujours... Donc la possession d'une VHF me semble vraiment indispensable, vitale. En plus elle permet aussi d'alerter les bateaux autours de soi, s'il y en a. Ce sont souvent eux qui portent assistance avant la SNSM, pour la simple raison qu'ils sont plus près de toi. Et l'assistance en Mer est plus qu'une règle c'est un devoir. Je pense qu'on peut en discourir des heures: " moi dans cette situation je ferais çi, je ferais ça et blah blah blah blah" ça reste des mots, sur un forum, installé douillettement devant son ordi. Quand le drame est là, qu'il faut agir, on ne peut savoir qui on va être, le tout est de faire face, et d'avoir les moyens pour le faire. On a pas eu encore de pépins grave, içi... Juste quelques alertes assez chaudes, dues a une mauvaise lecture des conditions ou de ses possibilités... Comme dans tout les accidents en milieu hostile, marins, guide de haute montagne. On a choisi une pratique à risque, ou parfois comme c'est mon cas c'est elle qui m'a choisit. Et je suis conscient des risques qu'elle implique. Quoi qu'on fasse ce risque existera, a nous, de ne surtout pas le sous estimer et d'essayer, par notre expérience, notre préparation et notre équipement d'au moins le diminuer... Je prenais l'exemple des guides en haute montagne. Surentrainés, avec une connaissance parfaite de leur endroit, et du danger inhérent a cet endroit, et ben ia pas un hivers ou il n'y a pas un pépin, malgré leur préparation et expérience, il y a eu un accident il y a une quinzaine, bilan: deux morts. En conclusion ne pétons pas plus haut que notre cul, soyons vigilant, pour nous et les autres, préparons nous, équipons nous, mais gardons conscience que la mer est un milieu hostile, et qu'on y est que toléré. Méfions nous aussi des habitudes, de celles qui nous rendent excessivement confiants, et ça ce sont les plus dure à garder à distances...
_________________ " En détruisant ce qui relève de l'ordre naturel, nous nous dévorons nous même a vif." William kittredge
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